LA GUERRE DES MONDESRéalisateur : Steven Spielberg
Acteurs : Tom Cruise ; Dakota Fanning
Film AméricainGenre : Drame/Action/Sf
Durée : 1H56
Ray Ferrier est un docker divorcé et un père rien moins que parfait, qui n'entretient plus que des relations épisodiques avec son fils Robbie, 17 ans, et sa fille Rachel, 11 ans. Quelques minutes après que son ex-femme et l'époux de cette dernière lui ont confié la garde des enfants, un puissant orage éclate. Ray assiste alors à un spectacle qui bouleversera à jamais sa vie...
AllocineA l'annonce de la mise en chantier du remake de "La Guerre des Mondes", deux réactions totalement antagonistes ont été aperçues, parfois chez une même personne. L'excitation ("Nom de Dieu, c'est Spielberg tout de même !") et la crainte. Comment en effet un cinéaste, certes doué, qui avait par deux fois essayé de nous convaincre que ceux de là-haut ne peuvent être que pacifiques, pourrait-il faire un film ou les E.T. sont belliqueux et très (mais alors très) méchants ?
Avouons-le tout de suite. La Guerre des Mondes n'est pas le film attendu de prime abord, c'est à dire un ersatz (réussi) de Independance Day. Nous assistons là à l'antithèse totale du film de Roland Emmerich (mise à part bien sûr le thème principal, à savoir l'invasion Extra-terrestre).
D'une part, Tom Cruise n'est pas Will Smith. Il ne se ballade dans son gros navion un cigare au bec, pour aller "botter le cul aux E.T.". Il ne sort pas ses grosses vannes pourries et ne détruit pas les méchants avec un virus Microsoft Windows.
Non Tom Cruise est un lâche, qui ne cherche qu'à ammener ses enfants à leur mère afin de se décharger d'un poids et de fuir.
D'autre part, Steven Spielberg n'est pas Rolland Emmerich et cela se voit. Steven Spielberg implique ainsi directement le spectateur dans les scènes, l'identifie à Tom Cruise et lui fait croire que les E.T. sont après lui. Car ce que Spielberg fait bien, c'est donner la frousse au spectateur ! Jamais une seule fois (hormis le point de vue de Cruise au tout début, dans son engin) notre point de vue ne sera dominant. Dès la première séquence des envahisseurs, nous subissons. Tout au long du film. Tout au long de la guerre.
Car c'est bien d'une guerre dont il s'agit. De la plage du débarquement du soldat Ryan jusqu'à la rue du débarquement de New-York dans le film, il n'y a qu'un pas. Seul l'environnement et le gore changent.
La poussière, la saleté, les cris, les morts, .... des séquences mémorables, où le spectateur se reconnait. En effet, il utilise désormais des images connues du monde entier afin de nous percuter d'avantage. La première scène d'invasion est celle évidemment des attentats du 11 Septembre (Cruise est recouvert de blanc craie).
Enfin, Spielberg a créé LA scène désormais culte (la scène de la rivière que je ne dévoilerai pas pour éviter les spoilers), belle, intense et hallucinante de vérité, faisant jouer les couleurs et les lumières afin de créer un sentiment de mal-à-l'aise.....Il a réussi.
En créant (ce film est tellement incroyable qu'il est légitime de ne plus le considérer comme un remake mais bien une création) ce classique presque instantané, Spielberg répond à nos attentes et mieux en crée de nouvelles pour ses films prochains.
En dépit d'une fin un peu trop rapide (mais cependant fidèle au roman), Steven S. accouche d'un film qui atteint quasiment la perfection.