DAREDEVIL
Réalisateur : Mark Steven Johnson
Acteurs : Ben Affleck ; Colin Farell
Film Américain
Genre : Fantastique
Durée : 1H42
Avocat le jour, super-héros la nuit, Matt Murdoch possède une ouïe, un odorat, une force et une agilité incroyablement développés. Bien qu'il soit aveugle, son sens radar lui permet de se diriger et d'éviter le moindre obstacle. Inlassablement, cet être torturé arpente les rues de New York à la poursuite de criminels en tout genre qu'il ne peut punir au tribunal.
Daredevil aura à affronter Kingpin, alias Le Caïd, qui dirige d'une main de fer la mafia new-yorkaise, ainsi que son homme de main Bullseye, alias Le Tireur.
Vous le savez tous. Nous sommes dans une époque bénie pour les adaptations de comics. L'âge d'or au cinéma. Avec des adaptations réussies comme X-Men ou Spider-Man et Blade, le 7ème art se lance dans cette source à priori inépuisable.
C'est dans cette frénésie d'adaptation que 20th Century Fox annonce fièrement en 2002, au moment où Spider-Man triomphe au box-office, la prochaine venue du film "Daredevil", tiré du comics Marvel du même nom. Aux commandes, un réalisateur novice, que l'on connait pour ses scénarios, Mark Steven Johnson.
Autant le dire tout de suite, DD est un échec. Un échec car le film semble vouloir reprendre tous les élements qui ont fait la réussite de précédentes productions, mais sans imposer sa signature, sa vision de l'oeuvre : un réalisateur fan du comics, des scènes de bullet time, une histoire d'amour, des combats "made in Asia", un univers sombre et torturé (enfin, qui se veut sombre et torturé) tout droit sorti des Batman et autres The Crow.... Et le moins que l'on puisse dire c'est que la mayonnaise ne prend pas.
Ainsi ces effets deviennent au fur et à mesure irritant. Le nombre de copies est à ce point important qu'il serait possible de créer un jeu dans lequel on doit recenser les scènes "volées" (Spider-Man et Matrix pour les plus évidents).
De plus, le choix des acteurs est CALAMITEUX (le réalisateur s'en est d'ailleurs pleinds plus tard). Comment faire passer le bellâââtre Ben Affleck (largement meilleur dans des petites productions indépendantes, si si !) pour un héros adulte (loin de Peter Parker), torturé intérieurement. Mais la palme revient à Colin Farell. Nullissime dans son rôle de Bulleseye, il fait plus souvent rire que frêmir.
Si l'on continue dans ce sens, on remarquera que la plus grande part de ces fautes de goût viennent des studios, qui auront forcé la main à MSJ afin de plaire un public jeune (un comble pour un comic book assez violent pour Marvel)...
Au final, DD est un échec. Par forcément cuisant (de très belles scènes parsèment l'ensemble du film) mais le film reste suffisament creux et manque de consistance pour que l'on puisse s'y interressé longuement.
Youn